De la haute mer aux côtes, de la surface de la mer à ses profondeurs à peine explorées, avec leur corps délicieusement enivrant « telles des masses cérébrales transformées en être », elles ne font pas que briller dans l’eau : les méduses.

Depuis la nuit des temps, elles échappent à toutes contraintes. Telles des flots structurés, elles se tordent et se transforment au gré des vagues, provoquant des étincelles dans nos imaginaires.

Mais qu’elles soient un élément perturbateur ou un symbole du monde numérique et immersif ; un concept de l’Art Déco ; une abomination invertébrée ; un alien des mers ; un animal héraldique queer ou l’incarnation alarmiste d’un bouleversement profond qui heurte même les scientifiques à leurs propres limites, les méduses ne se meuvent pas grâce à des cils mais avec des tentacules, qui selon l’espèce peuvent donner de fortes réactions urticaires même avec un contact très bref. Voilà, le flamboyant portrait que leur dresse Samuel Hamen. Pour ceux qui se risquent à suivre leurs oscillations, elles offrent un aperçu de la plus lointaine histoire de la Terre, mais aussi de tous les futurs envisageables.

Samuel Hamen, né en 1988, vit à Diekirch et Heidelberg et travaille comme écrivain indépendant. Son premier roman V wéi wreckt, W wéi Vitess est paru en 2018 aux Éditions Guy Binsfeld. Ses critiques littéraires sont publiées, par exemple, dans le Deutschlandfunk et sur le site Zeit Online. Il a reçu le Lëtzebuerger Buchpräis (prix du livre luxembourgeois) en 2020. En outre, il a reçu une bourse de la fondation Roger Willemsen en 2022.  

Patrick Michaely est depuis 2022 le directeur du Musée national d'histoire naturelle du Luxembourg et est un « amoureux des livres ». Il a été le commissaire de plusieurs expositions comme « Marsupilami », « Prenez votre... temps » ou encore « Animal Champions ».